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Histoire Montlaur

 De la préhistoire aux Romains 

Les premières traces humaines dans la région dateraient de la période quaternaire (découverte de silex taillés, de pierres polies, dolmens…).
Vers 600 av JC, les Ligures venus de l’Italie et les Ibères d’Espagne s’installèrent dans les Corbières. L’arrivée des Celtes (gaulois) entraina l’apparition du peuple celtibérien, peuple actif, orienté vers le progrès, qui construisit des routes. L’invasion romaine assimila rapidement les celtibériens en latinisant leur langue.

Si la basse plaine resta inhabitée, les villages s’établirent sur les hauteurs (Gavart, Roquenegade, Congoust, Vinesolus, Septembrianum, Valfrège, Cadoual, Mata). Le village de Mata, grâce à sa position centrale, absorba tous les villages alentours (c’est là que se dressera Montlaur). La contrée aurait été consacrée à Diane (déesse de la chasse) d’où le nom de Val de Daigne (Val de Diane).

Des voies d’accès reliant Narbonne à Carcassonne apportèrent à la région la civilisation romaine puis la religion chrétienne vers le IIIe siècle. Au Ve siècle furent construites les premières chapelles.

Le pays des Mattes sous les Wisigoths et les Carolingiens

Les Wisigoths, d’origine germanique, étaient devenus les maîtres de la Narbonnaise qui faisait partie du royaume wisigoth de Toulouse (414 à 507). Ils fortifièrent Carcassonne et la placèrent sous la protection des deux forts d’Alairac et de Miramont. Après une domination de trois siècles, leur empire succomba sous les coups des Sarrasins en 712.

A Montlaur, ces derniers rasèrent les villages et exterminèrent les populations. Charles Martel, après Poitiers, les vainquit une seconde fois près de Sigean, mais c’est Charlemagne qui les chassera définitivement.

De cette époque nous retrouvons encore des Villas (centres d’exploitation agricoles): Villedèse, Donneuve, Villefrancou, Villemagne, Villalaur et des monastères Lagrasse et Saint-Michel de Nahuze.




 Au Moyen Âge 

Les comtes de Barcelone et de Toulouse se firent la guerre pendant 200 ans. Pour se protéger, les seigneurs du pays de Mattes mirent en commun leurs efforts pour bâtir le château de Montlaur (vers 1160). Sur la rive gauche du ruisseau qui arrose la villa Mata s’élève un pic (Pech Matus). Emplacement idéal pour une forteresse. Le rocher qui le couronne sera doublé d’un mur, pour former la première enceinte.
A mi-côte, une deuxième muraille avec trois portes et une barbacane sera la deuxième enceinte. Deux portes font communiquer la place et les lices. Une seule est encore debout « le portail de Bissens ». Mais ce château, au cours des guerres entre seigneurs, fut rapidement démoli. Déjà en 1360, la première enceinte était en ruines. Après la guerre de Cent Ans, le village sortira des murailles et passera même le ruisseau de la Fargue.

Le nom de Montlaur fut composé à l’occasion de la construction du fort. Plusieurs explications ont été évoquées pour la signification mais la plus vraisemblable et la plus simple semble être le mont des lauriers (Montem Laurum)

(Source : Montlaur en val, Pierre Cabirol)